Noirlac, de voix à voix

Bruère-Allichamps, abbaye de Noirlac. 25-VI-2011. Concert I : « Devotions à Marie » oeuvres de , et . Canticum Novum (direteur musical : ), Les Folies Françoises, direction et premier violon : Patrick Cohen-Akenine. Concert II : « Le Jardin féérique », oeuvres de Gabriel Fauré, Philippe Hersant, Nicolas Bacri, Pascal Zavaro, , Olivier Messiaen, , Francis Poulenc, Maurice Ravel et Jean-Sébastien Bach. , violon. Choeur de solistes et choeur de chambre Mikrokosmos, direction :

La première « rencontre » est entre l’ensemble vocal Canticum Novum, dirigé par le haute-contre , et l’ensemble venu en voisin d’Orléans Les Folies Françoises, dirigé par Patrick Cohen-Akenine dans un ensemble de motets consacrés à Marie de , entrecoupés de sonates (d’église ou non) d’. Un programme long et ambitieux, qui peine à démarrer, chanteurs et instrumentistes ‘entrant dans le « coeur du sujet » qu’à la fin de la première partie. En contrepoint de ce baroque franco-italien, un motet contemporain de Nicolas Bacri (Magnificat) donne une heureuse note actuelle. Entrant peu à peu dans la musique, l’ensemble des exécutants termine avec de très majestueuses Litanies à la Vierge de Charpentier, une exécution qui à elle seule méritait le déplacement jusqu’à Noirlac. (...)
La soirée se terminait avec l’ensemble Mikrokosmos au complet, venus aussi en voisin de la ville de Vierzon. (...) Il se dégage de Mikrokosmos une énergie communicative et le travail de préparation est de qualité. On regrettera la programmation du concert, très composite, sorte de patchwork d’oeuvres chorales du répertoire français, mêlant des transcriptions plus ou moins heureuses (quel est l’intérêt de réécrire les mélodies de Fauré alors que le répertoire a cappella est immense ?) et des extraits de cycles de Poulenc ou . L’intérêt résidait surtout dans les pièces contemporaines, dont certaines en création, qui confrontaient la masse chorale au violon d’. Retenons surtout le Stabat Mater de , très expressif et d’une écriture très proche de celle de Penderecki, ainsi que l’inusable , dont l’oeuvre pour choeur va connaître les honneurs de l’institution du baccalauréat en 2013.