Le site de l'association Musique Nouvelle en Liberté permet la lecture de textes d'introduction à de nombreuses œuvres de N. Bacri
et, par ordre alphabétique, quelques sites de compositeurs :
Le site du compositeur Louis-Noël Belaubre
Né en 1932 et auteur de nombreuses œuvres dont 12 sonates pour piano (la douzième est dédiée à N. Bacri), Louis-Noel Belaubre est un des compositeurs français des plus importants de sa génération. En témoignent ses "Romances du gai savoir", pour flûte, clarinette et piano publiées par L'empreinte digitale (distrubution : Harmonia Mundi).
Site consacré à un des plus grands compositeurs du XXème siècle.
Centre Chostakovitch
c/o Pôle Universitaire Léonard de Vinci
92916 Paris La Défense Cedex
Tel : (00-33)1-41-16-76-21
Le site du compositeur Olivier Greif (1950-2000)
A son sujet, N. Bacri a écrit les lignes suivantes publiées par La lettre du Musicien en mai 2000 :
La disparition d'Olivier Greif (1950-2000) n'est pas seulement une perte considérable pour moi, son ami et frère en musique, ou pour tous ceux qui ont eu la chance d'approcher l'être exceptionnel qu'il était, mais pour la musique d'aujourd'hui.
Comme l'a si admirablement écrit Brigitte François-Sappey, la musique d'O. Greif « en appelle à une forme d'art total, non pas totalité des arts, mais bien totalité de l'homme : de ses joies et peines, espoirs et désillusions. (...) Semblable position humaniste et spiritualiste interdit, on s'en doute, de trier l'inspiration inédite de la chanson de rue ou du cantique multicentenaire : seule importe la vision de l'artiste et sa manière de laisser remonter à la surface l'humus qui a nourri son Moi profond. Aussi, aux côtés d'"idées" musicales personnelles, l'art de Greif accueille-t-il sans crainte les réminiscences d'un quotidien ou d'un passé déformés par le prisme du temps et l'anarchie de la mémoire».
Bien qu'il soit encore difficile d'avoir une vision synthétique de sa production je vais essayer de tracer en quelques lignes un schéma qui, je l'espère, éclairera un peu les interprètes et mélomanes avides de pénétrer dans l'univers d'un compositeur des plus fascinants.
Comme Britten, à la mémoire duquel il dédia son merveilleux cycle de mélodies, "Chants de l'âme" (1979/93-95), O. Greif fut, en même temps qu'un compositeur prodigieux, un compositeur prodige. Il n'est que d'écouter sa Deuxième Sonate pour violon et piano (aux éditions Leduc), écrite à l'âge de dix-sept ans, pour s'en convaincre. Le lyrisme incandescent et la rigueur formelle s'y mêlent avec une maîtrise confondante pour un si jeune auteur.
De cette première période créatrice — celle que l'on a pas choisi tout à fait puisque sous l'influence de ses maîtres ou de quelque illusion de jeunesse (ce qui revient au même) — datent également plusieurs Sonates pour piano (Olivier était, comme en témoignent ses très beaux disques Poulenc et Britten publiés par Pianovox, un pianiste remarquable), de nombreuses mélodies qui forment un axe essentiel de sa production, et un Quatuor à cordes (1966).
Son maître fut Tony Aubin pour la composition et c'est à dix-neuf ans qu'il poursuivra sa "formation" avec Luciano Berio à la Juillard School de New-York. Olivier dira par la suite, avec autant de modestie que d'humour que ses œuvres de jeunesse étaient "du Tony Aubin Mittle-Europa"... Presque toutes les œuvres de cette période sont encore inédites mais si elles sont de la même encre que la Deuxième Sonate pour violon et piano, il faut s'attendre à de belles découvertes.
La deuxième période est, comme il se doit, une période de recherche dans laquelle la personnalité du compositeur commence à s'affirmer, au détriment, parfois, de la rigueur formelle si réjouissante des premières années. Mais tout progrès véritable n'exige-t-il pas l'acceptation de l'abandon de certains acquis, même des plus valorisants ?
A la fin de cette période, presque entièrement consacrée à la voix et au piano, et avant un silence de dix ans environ dévolu tout entier à une quête spirituelle exigeant la moindre parcelle de son énergie créatrice (où Olivier Greif deviendra pendant vingt ans Haridas Greif), c'est l'ébauche du premier chef-d'œuvre, les "Chants de l'âme", terminé quinze ans plus tard au début de sa troisième et dernière période. C'est là une synthèse magistrale des deux premières qui s'offre à nous, dans laquelle une rigueur d'écriture d'un classicisme intemporel s'allie à une fantaisie toute personnelle, mélange de gravité et d'humour, de tragique et de facétie, de visions prométhéennes et de clins-d'œils post-modernes iconoclastes...
Il serait tentant de citer toutes les œuvres de cette période mais il faut faire un choix tant ici, qualité rime avec abondance. Il y a d'abord les "Hymnes spéculatifs" (1996), pour voix, clarinette, cor, violoncelle et piano, et puis "Tenebrae", Symphonie (n°1) pour Baryton et orchestre sur des poèmes de Paul Celan (1997), le quadruple concerto pour piano, violon, alto, violoncelle et orchestre (1998), le Trio avec piano (1998), l'"Office des naufragés", pour voix, piano, clarinette et quatuor à cordes (1998), le Concerto pour violoncelle "Durch Adams fall" (1999), "Ich ruf zu dir" (Sextuor pour clarinette, piano et quatuor à cordes, 1999), "Portraits et apparitions" pour piano (1999-2000), et, last but not least, les trois derniers quatuors : le deuxième avec chant, sur des sonnets de Shakespeare (1996), le troisième "Todesfuge" (1998), (encore P. Celan) et le quatrième "Ulysses", d'une durée de cinquante-cinq minutes (1999-2000) — créé par le jeune et talentueux ensemble Syntonia, il y a un mois à l'Abbaye de La Prée, où O. Greif résidait à l'invitation de l'Association Pour Que l'Esprit Vive — véritable somme de l'art « d'un créateur chez qui la musique ne suffit plus à exprimer toute la vie si toute la vie n'est pas en elle. Un créateur pour qui la musique n'est pas une finalité mais un outil au service de la vie. Un outil de dérèglement des genres et des catégories».
Ces mots, c'est Olivier Greif qui les avaient écrits lui-même à propos... d'un autre compositeur. On ne saurait pourtant mieux définir l'esprit dans lequel Olivier Greif œuvra s'inscrivant en cela dans la descendance spirituelle d'un Beethoven, d'un Schubert ou d'un Mahler.
Laurent Petitgirard a fréquemment commandé et dirigé la musique de N. Bacri.
Yves Prin
Yves Prin chef-d'orchestre a enregistré plusieurs œuvres de N. Bacri, dont le Concerto pour violoncelle pour le label Etcetera (distribution Abeille musique).
Site consacré à l'un des plus grands compositeurs du XXème siècle.
Adrian Williams, compositeur anglais a dédié à N. Bacri son Hommage a Antonio Gaudi pour violoncelle et guitare (disques Triton, in Impressions d'Espagne, anthologie interprétée par Christophe Beau et Jean-Marc Zwellenreuther). Une grande partie des œuvres d' A.Williams est éditée par Max Eschig.
Oeuvres dédiées à Nicolas Bacri :
Adrian Williams : Hommage à Antonio Gaudi, pour violoncelle et guitare
Claude Ballif : Quatuor à cordes n° 5
Olivier Greif : Sonate pour piano n° 21 "Codex Domini"
Olivier Greif : Fugue extraite de "Portraits et apparitions", pour piano
Jacques Boisgallais : Sonate n° 1 pour violon et piano
René Maillard : Quatuor à cordes op. 20
Roland Havas : Quatuor à cordes op. 3
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